Désert.
Cela fait de nombreuses années que nous espérons te rencontrer, et c’est en Inde que nos chemins se sont croisés.
Notre premier contact est violent : tu es chaud, nous cherchons en vain des repères, nos pieds s’enfoncent.
Mais très vite tu nous accueilles.
Tu es le Vide. Tu es le sans odeurs.
Tu n’es autre que le bruit des clochettes que nos montures à une bosse balancent lentement sur leur long cou.
Nous n’aurions pas pensé que le Rien puisse être si beau.
Au fur et à mesure, nous devenons familiers et tu nous laisses entrevoir un peu de ton intimité.
Antilopes, scarabées, oiseaux. Toute une vie que tu gardes en secret.
Le soir venu, nous nous asseyons autour du feu avec nos amis d’un soir et discutons longuement sur leur vie ici avec toi.
Quand la nuit noire arrive enfin, on se blottit entre tes dunes à l’abri du vent, et restons là à contempler un ciel étoilé.
Tu es beau désert et aujourd’hui nous t’avons aimé.
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