Hier le Taj Mahal, aujourd'hui les routes de campagne pour rejoindre l'état du Madhya Pradesh.
Il ne semble ne rien avoir à posséder dans ces contrées rurales. Un lopin de terre sur lequel fonder son chez soi et un véhicule. Quatre murs et un toit de taule ; un espace pour faire le feu et la cuisine ; des jarres pour stocker l'eau et, pour les plus chanceux, un puits à proximité. Une ou deux chèvres pour le lait ; quelques cultures de blé. Un vélo rouillé, une vieille mobylette ou un tracteur. On se lave quand le camion citerne passe et ouvre les vannes ; les enfants jouent nus dans la poussière ; les vieillards parcourent les champs pour surveiller la récolte à venir.
Pourrait-on détailler à ceux que nous rencontrons comment nous vivons ? Leur dire sans les insulter que la lessive et la vaisselle se font toutes seules chez nous, et que nous ne nous préoccupons plus de l'eau depuis bien (trop ?) longtemps. Que les filles sont plus souvent libres de faire leurs choix et de fréquenter qui elles choisissent. Comment ne pas s'interroger sur le confort dont nous jouissons en France ? Ce même confort que nous ne chérissons même plus, tant il nous semble acquis. L'Inde vous remet les compteurs à zéro.
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