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#85 : Laos - épilogue

Il est bien difficile de conclure une rencontre quand elle fut aussi brève.

Nous serons restés avec toi une semaine dans ta capitale,

De quoi garder en souvenir ce que ton prénom évoquera désormais pour nous.

 

« L » comme lentement.

C’est ainsi que nous avons vécu.

Après 80 jours sur la route à avaler les kilomètres et changer quotidiennement de point de chute,

Nous avons eu une semaine reposante parmi les tiens.

Cela nous était nécessaire.

Pour garder le rythme tout au long de notre aventure,

Il est important de savoir se ménager des temps de repos.

 

« A » comme averse.

Elles furent nombreuses, tantôt brèves et tantôt interminables.

Chaudes en journée, rafraîchissantes la nuit tombée.

Les rues jonchées de flaques, les étales recouverts de plastiques,

Les multiples parapluies qui se déploient dans toute la ville,

Les cyclistes trempés, les bus bondés,

Tels sont les images que nous gardons en mémoire.

 

« 0 » comme œuf.

Un souvenir gustatif.

Nous aurons mangé des œufs à quasiment tous les repas.

Chez toi ils se font omelette au petit déjeuner,

Durs ou au plat dans tes nouilles du midi,

Cuisinés en dessert avec de la mangue et de la coco pour la touche sucrée.

Préparés dans des échoppes, cuits dans les braises ou en brochette près du Mékong,

Nous aurons fait le plein d’énergie et de cuissons inventives.

 

« S » comme sourire.

Si ta voisine la Thaïlande est connue pour son peuple souriant,

Pour sûr ceux que nous avons croisé à Vientiane défendent la seconde place.

Nous nous souviendrons de ces hommes et femmes que nous avons croisé,

Intrigués de nous voir ainsi marcher sans hâte sous la pluie.

Ceux avec qui nous avons partagé un coin de table dans une arrière cuisine.

Celles qui mettaient tout le cœur à l’ouvrage pour nous gratifier d’un "bonjour".

 

Une semaine c’est bien court, Laos.

Et une ville ne saurait sans doute résumer ce que tu as encore à offrir.

Pour sûr tu occuperas une place à part dans notre tour du monde,

Celle d’une pause méritée,

Où l’on s’est parfois sentis comme à la maison sous les draps à écouter la pluie tomber,

Et à patienter pour des jours plus ensoleillés.

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