Confinement. Un mot qui va bien à l'inverse de l'état d'esprit de tourdumondistes. Nous voilà restreints à notre espace loué pour quelques jours à Deshaies, là où le monde nous a paru vaste et ouvert pendant plus de 390 jours; nous sommes contraints d'éviter tout échange avec l'Autre, alors que nous avons cherché le contact pendant plus d'une année; comme un repli sur soi alors que nous étions jusque-là guidés par les mots "rencontres", "partages" et "proximité". Il y a bien une atmosphère étrange quand on nous apprend également que nous serons rapatriés le 22 mars prochain vers Paris. Il nous manquera notre étape guyanaise que nous attendions tant. De la Guadeloupe, nous n'aurons connu que les couloirs des Urgences et la grande rue menant à notre logement.
On peut parler d'un parfum d'inachevé dans cette aventure écourtée; d'une fragrance de regrets de rentrer sans pouvoir serrer les nôtres dans nos bras. La fin de notre périple prend une tournure absolument imprévisible et inattendue : le Covid-19 nous "offre" un billet retour anticipé dans un monde cloisonné.
Écrire commentaire