Une journée passée dans le bus. On ne peut pas vraiment se plaindre : pas d'odeurs, de bons sièges et même l'air conditionné. Le seul bémol, c'est la vitesse moyenne de notre destrier : 60kms/h. La route est une nouvelle fois jalonnée de virages que l'on cesse rapidement de compter; de villages qui n'excèdent pas les dix habitations; de décors désertiques. L'unique pause de notre journée sera provoquée par un troupeau de lamas ayant décidé de s'octroyer la chaussée. En attendant que le chauffeur de bus et la gardienne des camélidés s’efforcent de guider ces-derniers hors de la route, nous avons le temps d'en approcher quelques-uns. On se rend compte de leur ressemblance avec les chameaux du désert du Thar, on constate au plus près l'épaisseur de leur laine et l'on est heureux de savoir que - contrairement à leurs cousins à une ou deux bosses - ces animaux ne pratiquent pas le salut au crachat. Quelques huit heures de bus et 400 kilomètres plus tard, nous arrivons au Colca Canyon.
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