C'est une silhouette qui se dégage peu à peu de la brume vers six heures du matin. On devine d'abord quelques terrasses en contrebas, puis le sommet de la montagne au pied de laquelle l'édifice se dresse. Enfin, après encore quelques quarts d'heure d'attente qui nous paraissent si longs - nous sommes levés depuis trois heures du matin - le ciel nous accorde un répit et les nuages se dissipent. Elle se dresse alors devant nous : majestueuse, calme, pérenne et bien plus grande que nous ne l'aurions imaginé. La cité Inca du 15ème siècle aurait abrité jusqu'à 1.000 personnes - principalement des élites religieuses ou politiques. Si nous pouvons l'arpenter aujourd'hui, c'est avant tout parce que les espagnols n'ont pas trouvé le complexe pendant leur colonisation du pays. Le chemin que nous parcourons depuis maintenant quatre jours, appelé Inca trail, avait en effet été détruit par les Incas pour que les conquérants ne puissent trouver trace de la cité. Coupés du monde et sans nouvelles des villages alentours, les habitants auraient alors délaissé le Machu Picchu qui ne fut redécouvert qu'en 1911. Classé depuis au patrimoine mondial de l'Unesco (1983), l'ensemble des monuments nous étonne tant par sa taille, que par son organisation en trois territoires distincts (agriculture; temples; habitations) ou par son degré de technicité en termes de construction.
Le Machu Picchu est à n'en pas douter une merveille. Un témoignage authentique de la grandeur de la civilisation Inca. Un site qui nous aura valu de bonnes suées, mais qui dépasse toutes les attentes que nous aurions pu projeter. Une journée inoubliable.
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