INCA TRAIL - JOUR 2
Il faut bien l'avouer, c'est sans doute la première journée depuis notre aventure en Amérique du sud, et peut-être même depuis le début de notre Tour du monde, durant laquelle on profite bien moins du décor. Nous sommes focalisés sur notre état général, sur la recherche d'un équilibre. Si la distance du jour était loin de nous faire peur (12 kilomètres), nous avions quelques craintes quant au dénivelé d'un kilomètre en montée à parcourir en cinq heures. Pour ceux qui souhaiteraient visualiser l'effort, il vous suffit d'imaginer un escalier à grimper... de 5.000 marches. Nos corps s'en souviendront. Nos jambes brûlent au bout de trois heures; il faut sans cesse trouver son souffle et assurer ses prises tant le chemin inca est un dédale de marches, de roches et de boue (nous sommes pendant la saison des pluies). Il nous faudra bien du courage pour atteindre le plus haut point du jour (4.215m) avant d'amorcer une descente de deux heures pour atteindre le second campement.
Alors bien sûr, une fois arrivés au sommet, au bout de cet effort intense qu'aucun d'entre nous ne se rappelle avoir déjà fourni dans sa vie, la photo pour immortaliser cette longue randonnée est imparable. Il y a même une certaine fierté à se dire que nous aurons fait plus haut que le Bromo et plus humide encore que le Wai-o-Tapu.
Une fois redescendus au camp, après avoir dégusté une bonne soupe péruvienne, de la purée et un mince bout de viande, nous tenterons la douche glaciale des sommets. La peau s'en trouve immédiatement rougie mais bien vite revigorée. Une journée de tous les extrêmes à laquelle nous sommes fiers d'avoir survécus (deux abandons dans le groupe) et que nous sommes heureux d'avoir derrière nous.
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