Quelle aventure extraordinaire que ce tour du globe. Nous avons déjà pu admirer trois des sept merveilles du monde moderne : le Taj Mahal en février 2019, le Corcovado brésilien en octobre dernier, l'extraordinaire Machu Pichu il y a encore quelques semaines. De la même façon, en trail, en bateau ou en itinérance, trois des sept merveilles naturelles du monde ont déjà ravi nos yeux : la région de l'Amazonie, la baie de Ha Long et les chutes d'Iguazu. Nous fêtons aujourd'hui le passage à la nouvelle année en découvrant celui pour lequel nous avons fait étape au Panama : son célèbre canal.
Classé par l'American Society of Civil Engineers comme l'un des sept monuments du 20ème siècle, il est impressionnant, tant par sa taille que par son histoire. Jusqu'en 1914, le continent américain s'allonge de tout son long tel un barrage naturel, obligeant tous les navires à parcourir plus de 13.000 kms pour passer d'un océan à l'autre. L'ouverture du canal présente alors une avancée historique incroyable : les deux étendues bleues sont désormais reliées; le transport maritime entre dans une ère nouvelle. Hasard de l'Histoire, l'inauguration du canal passe cependant inaperçue; la première guerre mondiale étant déclarée le même jour. Au monde, jamais chantier réalisé par l'Homme n'aura déplacé autant de terre que la construction de cet édifice.
Entre 2007 et 2016, d'importants travaux sont réalisés pour élargir les écluses et permettre le passage des gros cargos. Le canal triple dès lors sa capacité d'accueil. Ce sont désormais jusqu'à 40 navires/ jour qui franchissent les 77 kilomètres jonchés d'écluses. Un lieu unique sur la planète dont nous ne pourrons voir qu'une infime partie (la plus ancienne) au niveau de l'écluse de Miraflores.
Mais comme nombre de constructions humaines, aussi magnifique, structurante et unique soit-elle, cette transformation du paysage panaméen n'a pas été sans conséquences. Modification des écosystèmes par inondations, déforestation pour gagner en largeur, bifurcation des canaux naturels pour canaliser l'afflux d'eau dans les écluses ou encore bétonnage à outrance, la merveille moderne a bien des côtés sombres.
Nous finissons ainsi cette année 2019 qui marquera dans nos vies une aventure hors du commun. Nous avons écrit à deux une page émouvante, enrichissante, instructive et déroutante. Nous voici maintenant en 2020. L'année du retour et des décisions à prendre concernant l'après tour du monde.
Bonne et heureuse année à vous tous qui suivez notre périple et merci pour vos commentaires !
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