#271 et #272 : Arequipa

Ce n'est pas tous les jours qu'on quitte un pays en proie à de violentes manifestations en prenant trois avions dans la même journée. Résultat le lendemain : un premier dimanche péruvien où nous choisissons le repos. La ville est calme contrairement à La Paz, on se sent davantage en sécurité et les escapades de la journée pour aller se restaurer se déroulent sans encombres. Arequipa est bien au contraire une ville charmante et attrayante.

Nous décidons donc de l'explorer davantage en ce lundi, tout en sachant que cette "ville blanche" sera de nouveau sur notre trajet dans quelques semaines. Le premier constat que nous faisons, c'est que la cité blanche - ce qui nous remémore Udaipur en Inde - n'a pas vraiment un surnom qui lui correspond. Sans doute devrions-nous l'appeler la cité volcanique. Pas moins de trois volcans encadrent la plaine où s'est fondée la bourgade au 16ème siècle. A 90 minutes de la mer et à équidistance des Andes et de l'altiplano bolivien, "Arequipa" signifie en langue quechua "rester ici". Elle était le point névralgique des premiers échanges entre les arrivants par la mer et les peuples andins et boliviens. Elle garde une architecture unique de bâtiments coloniaux colorés.

La ville est également connue pour abriter en son sein le plus grand couvent du monde. Une raison suffisante pour aller le visiter. Le couvent de Santa Catalina s'étend sur près de 20.000m². Les premières fondations datent de 1580 et le lieu est toujours aujourd'hui habité par quelque 25 nonnes entre 18 et 88 ans. La partie la plus ancienne de l'édifice est ouverte au public. C'est un dédale de cours intérieures et de longs couloirs colorés où le bruit de la ville se fait moins présent. Il y a une certaine solennité et spiritualité entre ces murs. Un sentiment qui nous avait déjà envahi lors de nos découvertes des lieux de cultes hindouïstes de Madurai ou Kuala Lumpur;  bouddhistes de Dharamsala et Chiang Rai; musulmans de Fatehpur-Sikri ou shintoïstes de Kyoto.

Pour peu que l'on soit ouvert d'esprit à toutes ces religions et philosophies de vie, la visite de ces sites est toujours source d'enseignements architecturaux, apprentissage de techniques de construction et compréhension des origines de ces diverses croyances.