Quel est le point commun entre Madurai en Inde, Pachacamac près de Lima, Ayutthaya en Thaïlande, le Machu Picchu au Pérou, Angkor au Cambodge, Borodubur en Indonésie et Coba au Mexique ? Tous ces sites - distants par les kilomètres et par leurs dates d'édification - présentent une construction en forme pyramidale. Tous s'élèvent pour honorer les Dieux, s'en "rapprocher". Un constat qui nous fait pas mal réfléchir.
Coba est l'un des plus importants complexes de la péninsule du Yucatan. Occupé dès le 1er siècle, à son apogée au 7ème siècle, il perd de sa superbe en 1.000 de notre ère au profit de Chichen Itza. Situé en pleine jungle tropicale, ce n'est qu'avec l'arrivée d'une route en 1970 que le tourisme se développe pour visiter le site. Deux éléments architecturaux marqueront nos esprits aujourd'hui. Le terrain du "jeu de balle" (photo 1) en premier lieu. Si ce-dernier est encore assez énigmatique, tout comme la présence de deux arceaux de chaque côté du centre, on a retrouvé trace des costumes des participants. Ils étaient de familles de rang élevé, entraînés dès le plus jeune âge à les représenter. On ne joue ni avec les mains, ni avec les pieds; pas plus qu'avec la tête : seules les hanches peuvent toucher la balle, ce qui explique les nombreuses ceintures en cuir retrouvées lors des fouilles. Des indices qui tentent à démontrer qu'il s'agissait bien plus d'une cérémonie que d'un sport.
En second lieu, c'est le Nohoch Mul que nous gravissons. Quarante-deux mètres de haut et 120 marches. Les archéologues s'accordent à dire que l'édifice servait à la fois à célébrer le pouvoir dignitaire des dynasties, et de mausolée. Le terme de pyramide est donc ici inapproprié : chaque souverain élève le monument au-dessus du tombeau de son prédécesseur, à la manière des poupées russes. Une journée toute en découverte pour laquelle on ne peut que vivement remercier notre guide d'un jour, Sophie.
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