Une fin de semaine de plongée en demi-teinte. Les sensations éprouvées lors des plongées bouteille sont certes intactes et toujours aussi fortes; mais le décor dans lequel nous évoluons sous l'eau est inquiétant. La Barrière de Corail du Belize présente les mêmes formations que sa cousine australienne, dans des couleurs bien ternes. Les polypes se meurent et se parent de teintes marron et beige. Seuls quelques poissons apportent des touches vives de bleus, de jaunes, de oranges et de rouges. La population d'animaux marins est en baisse et nous en ferons le constat : nous n'observerons qu'un seul requin. La Barrière de Corail a été soustraite de la liste du patrimoine de l'Unesco et nous sommes en droit de nous interroger. Si l'organisme prend la décision de la retirer car elle présente moins de diversité, ne devrait-il pas au contraire la maintenir sur sa liste pour qu'elle soit davantage protégée et puisse se renouveler ?
Nous aurons passé de belles journées en mer, dans un décor de surface (presque) idyllique. Mais une fois sous l'eau, l'état catastrophique du récif bélizien nous aura interpellé. Même sur les quelques plages encore sauvages que nous croiserons lors des trajets bateau, le plastique s'amoncelle - encore et toujours. Il devient impensable pour nous de ne pas continuer la lutte contre ce matériau dans nos gestes quotidiens.
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