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#266 : le village de Quetena Chico (4.191m)

Pourrait-on vraiment dire que ces gens "vivent" ici. Ou doit-on davantage parler de "survie" ? Le village où nous avons dormi est isolé de tout. L'électricité est arrivée jusqu'ici, tout comme l'eau. L'école est la dernière bâtisse du bourg et il n'y a que deux classes : ceux qui lisent et ceux qui apprennent. On élève les lamas pour leur laine. On plante et cultive le quinoa. Les vêtements traditionnels sont élégants, chauds et fonctionnels. Coupes courtes pour les hommes et longues tresses jointes par un élastique au bas du dos pour les femmes. Il n'y pas d'arbres sous lesquels s'abriter, pas le son d'un courant d'air dans les feuillages. Juste le vent sec, violent et incessant qui frappe les portes.

Ces conditions extrêmes de vie à plus de 4.000 mètres d'altitude nous font penser avec tendresse aux écoliers croisés en Indonésie ou aux Hmong fleuris du Vietnam. Tous partagent le point commun d'être à mille lieues de la vie moderne que nous connaissons. Serait-il alors correct de dire que ces gens sont fous ? Ou sont-ils au contraire bien plus sages que nous, car ils se satisfont d'un confort minimal ? Ces femmes et ces hommes font preuve d'un courage, d'une endurance et d'une détermination à toute épreuve. Nous passons du temps avec les enfants. Leurs yeux malicieux, leurs rires francs et leurs grands sourires nous feraient presque oublier la dureté de cette vie.  

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